samedi 29 juin 2013

Permis, autorisation et compagnie!

Ce blog nous a permis de partager avec vous nos petits récits de voyage ainsi que quelques images, on espère aussi que cela pourra en aider certains à préparer leurs futures aventures, comme nous qui avons récolté de précieuses infos avant notre départ au fil des sites et blogs...


Voici donc un petit post qui pourra peut être vous aider si vous souhaitez aller faire un tour dans la Cordillera Blanca et plus précisément dans le Parc National du Huascaran, ascensions de sommets, escalades ou même simple trekking...


A chacune de nos entrées dans le Parc National du Huascaran, il nous a fallu batailler pour que l'on veuille bien nous laisser passer. Nos expériences vécues ainsi que celles des gens avec qui nous avons pu discuter, nous ont permis de comprendre qu'il y a des choses officielles et officieuses à savoir. Je m'explique...

Commençons par l'officiel, il faut savoir que l’entrée au parc du Huascaran est réglementée et payante. Si vous souhaitez aller vous y balader, il y a deux solutions : 
- acheter à l'une des entrées du parc un "billet journée" (5 soles = un peu moins de 2 euros), il y a un contrôle à chaque entrée de vallée.
- acheter un passe valable un mois (65 soles = un peu plus de 20 euros) qu'il faudra présenter à chaque entrée et sortie de parc, cette solution est largement rentabilisé si vous séjournez longtemps dans le coin et si vous rentrez à plusieurs reprises dans le parc.

Les billets peuvent aussi s'acheter directement au "bureau du Parque Nacional Huascaran" à Huaraz:
Vous le trouverez après la Plaza des Armas en direction de l’hôpital, dans un petite rue perpendiculaire à l'avenida Luzuriaga : Sal y Rosas 555, tel: 42-2086.

A cela s'ajoute dans certaines vallées, un droit d'accès particulier à payer à la "comunidad", c'est ce que nous avons pu constater à l'entrée de la Quebrada Paron par exemple, c'est en général pas très cher (au alentour de 5 soles), ça fait un peu raquett comme pratique mais bon...  un reçu est délivré et ça à l'air quand même officiel...


Passons maintenant aux choses plus complexes... Nous avons du batailler à chacune de nos entrées dans le parc pour pouvoir passer, on nous a parlé de permis, d'autorisation, on nous a réclamé des cartes pro, des cartes fédérales... bref on n'a pas toujours tout saisi mais voici quelques infos qui pourront peut être vous éviter de vous faire refouler après avoir fait des heures de bus collectifs bondés avec vos sacs sur les genoux!

De manière générale, les autorités essaient au maximum de rabattre les gens sur des agences. Nous savons maintenant, qu'officiellement l'Inrena (Instituto Nacional de Recursos Naturales), autrement dit l'agence gouvernementale en charge des parcs nationaux exigerait que l'on fasse appel à un guide dans tout le parc. Il semblerait que ce soit à la fois pour faire travailler les guides locaux et les agences mais aussi pour se couvrir en cas d'accident...
Il ne serait donc pas possible officiellement d'aller faire un sommet ou même un trek sans embaucher un guide péruvien; cela parait absurde! Les autorités semblent fermer les yeux en laissant passer certaines personnes en indépendant, tout est dans la négociation et au bon vouloir du garde qui est en poste ce jour là! Le seul trek pour lequel c'est non négociable est celui du chemin de l'Incas menant au Machu Picchu, qui est au passage hors de prix et pour lequel il faut réserver des mois à l'avance.


Nous avons donc dans un premier temps joué la "carte pro", François essayait de leur expliquer qu'il n'allait pas embaucher un guide puisqu'il avait suivi une formation lui même et avait un diplôme. On nous a laissé passer une fois avec cet argument en nous demandant d'aller chercher un permis dès notre retour à Huaraz pour les fois suivante.

Nous nous rendîmes donc au bureau du parc pour le fameux "permis", là on nous demanda d'aller chercher une papier à la Casa de Guias (Bureau des guides) attestant que François possédait bien le diplôme, afin de nous faire ensuite le soit disant permis. Sauf qu'en tant qu'aspirant guide, le président de la Casa de Guia ne lui donnait pas l'autorisation d'aller sur n'importe quels sommets, lui imposant les mêmes prérogatives qu'à un aspirant guide péruvien même si lui, était là en tant qu'amateur et non en tant que professionnel....
Nous étions donc coincé de ce côté là! 


Nous avons ensuite joué le carte "fédérale", à notre surprise notre licence FFCAM avait plus de valeur à leur yeux qu'une carte pro... On nous dit donc, toujours au bureau du parc, qu'avec ça, "no problemo" ça devrait passer... Nous voici donc repartis, fiers comme jamais de notre carte du CAF!
Premier contrôle: on montre nos licences : rebelotte! 
On se refait dire pour la énième fois que "la montaña sin guia es muy peligroso", on nous conseille fortement la prière à la "Pachamama" (la terre mère) et de faire quelques offrandes à l'"Apu" (gardien de la montagne), le garde hésite un moment, passe des coup de fil, finalement on passe encore cette fois!


Bref tout ça pour dire que ce n'est jamais gagné, il n'y a pas de solution miracle MAIS une carte pro et surtout une licence voir une attestation de la fédération peut être un bon atout!
Autre chose, n'étant que tous les deux, nous avons à chaque fois préféré dire réellement les sommets que nous envisagions de faire lorsque nous nous enregistrions sur le cahier à l'entrée du parc en se disant qu'au moins quelqu'un savait dans quel coin on se trouvait, une autre solution consiste à ne pas mettre en évidence les piolets et les pieux à neige et à affirmer que l'on envisage de faire un trek... Cela éveillera moins les soupçons! Les gardes sont en général plus cool avec les trekkeurs...

De plus certains contrôles sont plus stricts que d'autres, il vous sera plus difficile de gruger à Llaganuco ou à Cashapampa qu'à Paron par exemple....

Bref, bon courage et n'oubliez pas "Vive la montagne libre!" 

;)

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